Revenu de Base Inconditionnel

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Prochaines Rencontres ouvertes à tous

MERCREDI 8 JUIN 2016

à 19H00

« Chapeau Rouge » – 115 Grande Rue à Montfort-en-Chalosse

JEUDI 9 JUIN 201

à 19h30

maison des associations – 111, ave du Maréchal Foch à St.-Paul-lès-Dax

 

Un revenu sans conditions pour tous, c’est nécessaire et possible !

La crise de l’emploi est devenue structurelle et ne cesse de s’approfondir.
Dans cette chute, l’emploi, en particulier dans son statut le plus commun, celui du salariat, entraîne le travail : se dégradent les conditions, la qualité, le vécu du travail. Dégradation que des lois matraqueuses parachèvent…
Éloignement de l’emploi, désintérêt ou souffrance au travail, fragilité de l’insertion professionnelle : les ruptures s’accentuent, la perte d’autonomie ou le sentiment d’exclusion grandissent.

Contre cette logique mortifère, garantir des ressources, à défaut d’emploi, à chaque individu devient un enjeu vital pour la cohésion sociale.

C’est à quoi répond l’idée d’un revenu garanti, d’un revenu sans conditions et pour tous, souvent appelé revenu de base.
Car l’indispensable transition écologique et sociale qu’il faut construire doit avoir son versant économique.

Ce revenu doit être conçu comme une dotation individuelle, universelle et inconditionnelle : donc versée à tous les membres adultes d’une communauté politique donnée, sans contrepartie (de recherche d’emploi par exemple), sans condition de ressources, donc cumulable avec toute autre activité (lucrative ou pas), permanente et insaisissable, et d’un montant se substituant avantageusement aux minima sociaux (environ 800 euros).

Cette mesure de justice sociale présente de nombreux aspects positifs : en finir enfin réellement avec la misère et la pauvreté qui continuent de grandir ; dépasser un système d’assistance sociale intrusif, bureaucratique et très souvent stigmatisant ; limiter la précarité par un filet de sécurité durable ; réduire considérablement l’acceptation forcée de conditions de travail indignes ; diminuer le nombre des postulants à l’offre d’emploi dans certains secteurs, et donc modifier les termes de la négociation salariale.

Plus largement encore, un tel revenu garanti doit donner à chacun la possibilité de se passer d’emploi, plus ou moins durablement selon ses choix de vie. Il s’agit ainsi d’une forme de réduction du temps de travail considéré sur toute la durée de la vie, entraînant un plus grand partage de l’emploi.

Permettre une telle souplesse ou réduction du temps d’activité professionnelle, c’est libérer une immense créativité sociale aujourd’hui bridée par la contrainte du boulot, ainsi que par les
invraisemblables pesanteurs d’une bureaucratie issue des pouvoirs financiers qui impose partout sa domination.

Favoriser l’épanouissement du désir d’entreprendre ou l’expression citoyenne, permettre la poursuite d’études ou la reprise d’une formation, favoriser les activités artistiques, le bénévolat, le loisir, la vie familiale ou l’engagement social, c’est aussi sortir d’une spirale à deux entrées qui, la plupart du temps, globalement, nous pousse dans l’excès consumériste, donc à produire toujours plus, à produire trop, donc à travailler trop – ou qui, dans l’autre sens mais avec les mêmes effets, nous oblige à bosser trop, à produire trop, à consommer trop (et souvent par simple compensation).
En ce sens, il s’agit d’un nouveau paradigme, qui permet de desserrer le carcan du marché du travail, qui ne fait plus de l’emploi le centre de l’existence, qui vise à refaire du travail une activité non contrainte, à l’associer aux énergies créatives.

Bref, il s’agit de rétablir une logique d’inclusion (de substituer une logique de mobilité choisie à une logique de précarité subie), de répondre de façon concrète et égalitaire à la crise de l’emploi, face à la réalité de l’automatisation des processus de production, avec son cortège attendu de destruction (ou de déqualification) massive du travail.

Cette proposition est maintenant devenue une “utopie réaliste” : elle se fraie un chemin à la faveur d’un débat de plus en plus dense, en particulier ces dernières années, avec une volonté d’expérimentation qui s’affirme et un relais politique qui s’élargit.

Le financement d’une telle mesure n’est pas une question secondaire, mais c’est une question qui doit venir dans un second temps et non comme préalable : de très nombreuses pistes et options sont envisageables, qu’un débat démocratique devra trancher.
Mais il est déjà évident qu’une bonne part de ce financement proviendrait des aides sociales non contributives que le revenu de base remplacerait avantageusement (outre les économies de gestion considérables qu’une dotation unique entraînerait).
Et d’autres réformes simples d’esprit égalitaire peuvent accompagner l’instauration d’un revenu de base.

Entrez dans le débat et l’échange !

Le revenu de base inconditionnel et universel : enjeux et éclaircissements.

Réunions-débats le 8 juin à Montfort-Chalosse (19 h, au Chapeau rouge) et le 9 juin à Saint-Paul-lès-Dax (19 h 30, Maison des associations).

Animées par Jean-François Hamon (référent local du Mouvement français pour le revenu de base, MFRB).

 

— O —

Revenu de Base en Finlande : projet libéral ou social ?

La crise économique désormais planétaire, touche aussi la Finlande, dont le gouvernement de droite pense à simplifier sa sécurité sociale (Kela), et réduire les dépenses publiques, en remplaçant toutes les aides sociales (couvrant le chômage, le logement, les études ou le congé parental), par un revenu fixe et inconditionnel. Ce Revenu de Base serait alors accordé à tous les citoyens sans distinction, et cumulable avec d’autres revenus. Le pays souhaite lancer l’expérimentation nationale en 2017.

Libéral, si son montant est inférieur aux besoins minimum. Certains chômeurs par exemple, toucheraient moins qu’à l’heure actuelle, augmentant le nombre de travailleurs précaires et la Sacrée croissance (1), basée sur les échanges marchands, à l’opposé des indices de développement humain et écologique (2).

Social, si son montant excède les besoins de la simple survie. Elle permettrait alors aux citoyens d’entreprendre plus librement, de relancer les secteurs associatifs, culturels, et de faciliter la transition écologique, donc énergétique.

Libéral, si le peuple ne participe pas aux décisions de l’État, laissant quelques experts et élus à la merci des lobbies industriels et financiers (3).

Social, si ce revenu est versé en partie en nature, par DIA (logement, eau, électricité,…), et si une autre partie de ce montant est versé en monnaie locale complémentaire éthique, gérée par les citoyens eux-même (4).

En France, Marc De Basquiat et Gaspar Koenig ont modélisé une proposition plus sociale, aux allocations de santé et de logement conservées, dans le livre LIBER, un revenu de liberté pour tous.

Pierre R.

Sources : liberation.fr – lepoint.fr – kela.fi0

(1)  livre et film de Marie-Monique Robin, 20140

(2)  Reconsidérer la richesse, livre de Patrick Viveret, 2010

(3) Vidéo : Un banquier suisse explique en 36 minutes l’arnaque de la création monétaire,

(4) Vidéo : Revenu de Base Inconditionnel et Monnaies Complémentaires par Frédéric Bosqué,

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